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Valognes fut d’abord un village gaulois du nom d’Alauna. Au 1er siècle de notre ère, une colonie romaine s’y installe ; Valognes devient un centre administratif important ce dont témoignent aujourd’hui les ruines des thermes et l’emplacement du théâtre.
La ville est abandonnée dès le IIIème siècle, sans doute ruinée par les invasions barbares. La population s’installe alors sur les rives du Merderet, à l’emplacement actuel de la ville.
Au Xème siècle, les Vikings, devenus maîtres de la province, reconstruisent ville et château, ruinés par les envahisseurs. Guillaume (le futur Conquérant) y passe une partie de sa jeunesse.
Successivement occupée par les Navarrais et les Anglais durant la guerre de Cent Ans, la ville connaît au XVème siècle un nouvel essor. Grâce à ses implantations civiles, judiciaires, religieuses et militaires, Valognes fait figure de « capitale ».
Au XVIIème siècle, malgré la démolition de son château, elle continue à attirer les nobles qui y construisent de nombreux hôtels particuliers, ainsi que les ordres religieux (Bénédictines, Capucins, un séminaire). Mais la révolution entraîne la confiscation des biens et richesses religieux et nobiliaires. Le Premier Empire déplace les administrations à Cherbourg.
Valognes en souffre sensiblement mais ne se décourage pas. Au XIXème siècle, elle reconstruit son Hôtel de Ville, se dote d’un Palais de Justice et d’une bibliothèque. Les activités intellectuelles, savantes et artistiques s’illustrent de noms célèbres comme Barbey d’Aurévilly. Au XXème siècle, les bombardements de juin 1944 détruisent le centre ville, l’église Saint-Malo et quelques uns des quartiers, mais la pierre de Valognes permet une reconstruction harmonieuse. Valognes conserve un riche patrimoine de ces différentes périodes, ce qui lui a valu en 1992, le label « Ville d’Art et d’Histoire » et en 2001 le label « Pays d’Art et d’Histoire » avec Bricquebec et Saint-Sauveur-Le-Vicomte. |